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Écho: the Well-made Buvette

By Nov 29, 2019
Écho: the Well-made Buvette

Si le format « buvette » a connu un véritable essor à Québec ces dernières années, Écho – la frangine de L’Échaudé – exemplifie les forces et le charme de cette formule sans prétention et se positionne, en quelque sorte, comme le pendant lumineux d’iX pour Bistro.

Dans un décor épuré au charme vintage chic, la salle d’une vingtaine de places offre une vue sur la micro-cuisine de chef Dominic Marcoux. Ce dernier navigue en solo, assisté par le maître d’hôtel, serveur, sommelier – bref, homme à tout faire – Guillaume Blanchette, qui a succédé récemment à Vincent Roy. Un projet à cette échelle ne leur offre aucun endroit où se cacher : Écho, c’est eux.

Cuisinier d’expérience qui a affûté son couteau à plusieurs de meilleures tables de Québec, Dominic était clairement mûr pour devenir le capitaine de son navire. Sa carte compacte est élaborée autour d’une formule de plats constante: un cru, un cuit, un végé, une pâte fraîche, un bouillon et une croûte, en plus des huîtres à l’unité, des planches apéritives et des desserts maison. Le menu se renouvelle entièrement sur une base mensuelle.

La proposition? Des assiettes éclectiques aux racines françaises classiques d’une taille se voulant entre l’entrée et le plat principal. (Au moment de notre visite, la quesadilla et le cassoulet de tempeh cohabitait joyeusement avec la joue de bœuf braisée façon bourguignon et les pâtes fraîches puttanesca…) Plusieurs mettent en valeur les produits du jardin de l’établissement et en saison, le chef les bonifie du fruit de sa cueillette.

Un labeur d’amour

À l’apéro, mon amie Anne et moi avons siroté un Muscadet nature très vif et sommes tombées à bras raccourcis dans notre planche de charcuteries. Très élégante et rehaussée de plusieurs condiments maison très réussis, celle-ci s’est avérée d’autant plus satisfaisante que nous y avons fait ajouter la terrine de foie gras. Aussi belle que bonne, elle combine plusieurs techniques que Dominic a maîtrisées au fil des ans.  D’ailleurs, elle se mesure sans rougir à celle du maître Jean-Luc Boulay.

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Après le repas, Dominic me confiait l’importance pour lui de réaliser lui-même ses charcuteries cuisinées, malgré la charge additionnelle que cela représente. Par soucis du bon et du vrai. Parce qu’à la fin de la journée, il ne reste surtout que deux choses à un cuistot : la fierté du travail accompli et les petites étoiles dans les yeux des clients.

Comme premier service, mon amie et moi avons partagé l’assiette de gravlax de saumon à la betterave, rehaussé de segments d’agrumes, d’une crème aigrelette aux herbes et de pain rasé. Ravissante, cette assiette a poursuivi le repas en lion. Seul bémol : elle était en fait si généreuse en saumon et en crème qu’il aurait fallu plus de pain rasé pour la soutenir. Pour 16$, le rapport qualité-quantité-prix était plus qu’au rendez-vous.

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Accompagné d’un risotto au vin rouge, le bourguignon de joue de bœuf aux saveurs précises, archi-classiques, cédait sous la fourchette et fondait dans la bouche. J’ai particulièrement apprécié la cuisson des petits légumes qui émaillaient la sauce juste bien corsée. Surtout, l’accord avec le Bourgogne proposé par Guillaume a été un coup de circuit total.

Les pâtes maison qui ont suivi étaient tout à fait respectables (comment ne pas apprécier l’effort que représente le fait de mettre au menu des pâtes fraîches maison?), tout comme le dessert, un mille-feuille choco-pralin, poire et crème anglaise au feuilletage un tantinet trop dense à mon goût… Mais quand on se rappelle que tout cela est le labeur d’amour d’un seul et même homme, on s’incline avec respect et on savoure avec gratitude.

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Il ne faut débarquer « pressé » chez Écho : les assiettes arrivent doucement à table, les petites pauses entre les services permettent de prendre le temps et de décompresser dans l’ambiance décontractée du lieu. J’en ai pour ma part profité pour observer les autres clients : des jeunes, des têtes grises, des tandems d’amies en grandes confidences, cette joyeuse bande de six attablée dans la bonne humeur et ce petit couple qui s’est enfilé « une bulle et trois huîtres » en guise d’apéro avant de filer souper ailleurs…

Et je me suis dit : une buvette, c’est ça. Quand c’est bien fait, c’est pour tout le monde; et tout le monde y trouve son compte…

Si l’aventure vous tente, la promotion « last call » du mardi et mercredi soir vous attirera sans doute : elle consiste en un rabais de 40 % sur les bouteilles orphelines, c’est-à-dire les dernières de leur sorte en inventaire.

Veuillez noter qu’il s’agit d’une critique sponsorisée. Afin de préserver mon autonomie et ma capacité à effectuer un jugement objectif, deux principes sont appliqués. Premièrement, le restaurateur ne reçoit aucune promesse de publication. Si l’expérience s’avère mauvaise ou médiocre, je lui achemine un compte rendu détaillé privé. Deuxièmement, ce dernier n’a aucun contrôle sur le contenu d’une critique publiée et n’en prend connaissance qu’au moment de sa mise en ligne. Cette formule me permet de partager des expériences que j’estime positives au moment de ma visite, tout en soutenant la publication de contenus culinaires de qualité.

 

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