Longtemps les parents pauvres des menus de restaurants, les poissons et fruits de mer s’y taillent désormais place de choix. Certains établissements font même des trésors de la mer une carte de visite en les interprétant d’une manière originale. Quand la fourchette se fait trident, il ne reste plus qu’à plonger dans un océan de saveurs!

London Jack : un bar à Fish’n chip!

Brew pub d’inspiration very British, voilà un resto qui charme dès les premiers instants : salle au look impeccable, frigo à bières, menu déclinant plusieurs classiques anglais comme le scotch egg et le Yorkshire pudding… Mais les plus choyés demeurent assurément les amateurs de fish n’ chip, à qui l’on propose un concept « build your own ».

Côté « poissons », omble, morue, aiglefin, saumon et doré se disputent la gourmandise. Vient ensuite le dilemme de la panure, avec 5 options alléchantes, allant de la pâte à la bière au croustillant tempura, en passant par un appareil aromatisé à la sriracha… Comme si cela ne suffisait pas, on vous passe aussi le gouvernail pour votre choix de side et de sauce.

Difficile de naviguer parmi ces délicieuses options? On vous recommande la morue dans la panure à la bière, la mayo cari et mangue et les frites de patates douces, offertes sans supplément.

Nicky Sushi : une rivière de sushis

Fermé pendant cinq mois pour des travaux de rénovation majeurs, Nicky Sushi a lancé le premier concept de sushi sur convoyeur de Québec en août dernier… Sous la forme d’une rivière rêvée par le fondateur Nicolas Légaré et conçue sur mesure par David Bouchard, elle offre une expérience unique.

Dressées sur de petits bateaux laqués importés du Japon, les assiettes sushi naviguent sous le regard épaté des clients. Ainsi défile une large variété de maki, nigiri, sashimi, mais aussi des fritures et plats cuisinés. Il suffit de tendre la main pour s’emparer du plat désiré, le prix de chaque création étant indiqué par la couleur de son assiette.

Une formule ludique, la rivière de sushis favorise des échanges avec le sushiman, qui s’empresse de donner des informations sur la composition de ses créations. À la demande des clients souffrant d’intolérances, les sushis à éviter sont même identifiés à l’aide de tranches d’orange.

À essayer lors de votre visite : le nigiri de calmar, si tendre qu’il fond dans la bouche, et tous les sushis qui contiennent du délicieux bacon des mers, un genre de jerky fumé de saumon maison.

Quai 1635 : les pieds dans l’eau

Ouvert en mai 2017 à la marina de Cap-Rouge, cette adresse en met plein la vue aux amoureux du fleuve! Avec 120 places en terrasse et 60 places dans une salle dotée d’une baie vitrée, le restaurant offre l’un des panoramas les plus spectaculaires sur le St-Laurent à Québec.

Chef David Dallaire et ses deux associés admettent avoir été inspirés par l’emplacement pour créer un menu compact qui rend un bel hommage aux produits de la mer, qui représentent tout près de 50% des plats proposés. « On a une minuscule cuisine, alors on a conçu le menu comme pour un food truck, compact et axé sur la fraîcheur », explique le capitaine.

De juin à octobre, la vedette de l’établissement est le gargantuesque lobster roll – digne de Poséidon – servi en pain brioché avec mayo maison citronnée à l’estragon, chips et salade de chou. Dès la mi-octobre, les férus de poissons craqueront pour la morue poêlée. « Nous faisons aussi un très bon gravlax maison, saumuré au sel et au gin ou à la bière comme la Saison Sour à la camerise de la microbrasserie La Pécheresse. »

L’Ostrea : la nostalgie d’un vieux loup de mer

C’est un retour aux commandes pour Chef Jacques Le Pluart, l’un des pionniers de la fine cuisine française au Québec, lui qui a formé certains des meilleurs chefs du Québec, dont Normand Laprise. Avec son Ostrea, un petit bistro situé à la tête des ponts, il propose un accès direct et sans compromis à sa cuisine. Lui et sa seconde en cuisine, Johannie Drolet, font absolument tout : la cuisine – même les desserts –, le service, la plonge, ce qui donne à l’espace le charme des petites auberges d’antan.

Fils d’un marin devenu ostériculteur, le Breton d’origine a toujours entretenu une connexion particulière avec les produits de la mer, et le nom de son petit bistro tout comme son menu en témoignent. Nulle part ailleurs à Québec vous ne risquez de retrouver un tournedos de filet de lotte enrobé de bacon, nappé d’un jus de caille sur le menu midi. « 95% des clients qui viennent pour une première visite commandent des poissons ou des fruits de mer », affirme le chef.

NDLR Merci à Nicky Sushi et à Quai 1635 pour l’invitation à découvrir leur concept.